Celui qui y était

Les mésaventures du Maire en titre auront-elles une influence sur les décisions de Philippe Bastard de Crisnay, qui fut, comme l'appelait cruellement PHENIX, "EphéMaire", du 16 janvier 2012 au 28 avril 2013.

Les rumeurs qui bruissent lui prêtaient ces temps-ci un découragement et une hésitation à se lancer à nouveau dans la bagarre.

Il faut dire que si M. Bastard de Crisnay est un cas d'école pratique pour les étudiants en école de commerce, il n'est pas certain qu'il en soit de même pour les aspirants en politique.

Élu dans un fauteuil, par suite d'un mouvement de rejet quasi-unanime des 3 V (Varese, Vlieghe, Vintraud) et de leur lamentable gestion de la Ville de 2008 à 2012, l'éphémaire aura su en 14 mois accumuler beaucoup de bévues :

• Sollicité par les apparatchiki de l'UMP il a commencé par accepter une alliance improbable avec les deux représentantes du Conseiller Général et Maire de Montesson, Jean-François BEL.
• Son manque de connaissance des dossiers et ses absences répétées pour cause d'implantation professionnelle en Grande Bretagne, l'ont conduit à se reposer entièrement sur ces dames et sur un autre Montessonnais, Jean-Pierre FIQUET, avocat à la retraite haut en couleur et en verbe,  jamais avare de provocations tant à l'égard des oppositions que des simples Vésigondins.
• Ses absences, cette méconnaissance des dossiers et des usages locaux, ainsi qu'une certaine arrogance naturelle, lui ont rapidement aliéné tant les maires des communes sœurs de la Communauté de Communes (C.C.B.S.) qu'un bon nombre des services de l’État.
• Peut-être mal conseillé, il a favorisé la promotion immobilière sans honorer les engagements de la Ville (tant auprès de l’État que du Conseil Général ou de la C.C.B.S.) en termes de logements sociaux. C'était d'autant moins bien inspiré que son prédécesseur, R. Varese, avait sollicité des diminution de pénalités auprès de l’État et collecté auprès du Département près de 2,2 Millions d'Euro en échange de l'engament de construire quelques 400 logements avant 2014 !
• Le résultat ne s'est pas fait attendre et c'est sous son règne que les pénalités ont été majorées pour "mauvaise volonté" de la Ville et que, sanction assez rare, la Ville a été dépossédé de son droit de préemption urbain au profit de l'E.P.F.Y bras financier du Département.
• Suivant les mêmes conseils il a favorisé la création d'un Plan Local d'Urbanisme (P.L.U.) qui, sous couvert de permettre la densification du Vésinet créait des disparités entre les différentes secteurs du Vésinet et mettait en péril le caractère unique de la "Ville Parc".
• Malgré le tollé suscité par ce projet, les nombreuses objections manifestées lors des réunions dites de "concertation",
  malgré l'opposition agrégée de pas moins de 5 associations dont le  respectable Syndicat d'Initiative et de Défense du Site (S.I.D.S.) plus que septuagénaire et à la réputation non partisane établie,
  malgré la signature d'une pétition par plus de 1.500 Vésigondins,
  Philippe Bastard de Crisnay décidait de passer outre et de faire voter à sa majorité (sensiblement réduite dans les circonstances) son projet.
• Ce coup de force réussit à cristalliser des oppositions disparates et, chose rare en France, à faire que plus de onze conseillers municipaux choisissent de démissionner, contraignant ainsi le Préfet à convoquer de nouvelles élections.

Malgré plusieurs tentatives pour conserver le pouvoir, tant juridiques (courriers ambigus adressés aux Conseillers démissionnaires) que tactiques (vis à vis des petits candidats) M. Bastard de Crisnay a été devancé par le Maire actuel de 300 voix aux élections d'avril 2013.

La défaite ne semble pas lui avoir appris. Il n'a pas su prendre de la hauteur et a multiplié des déclarations et des actions qui montraient plus un ego meurtri  qu'une compréhension de ce qu'il était arrivé ou de la contrition.

Celle de ses interventions qui a été la plus moquée est sa déclaration relative au fait que M. JONEMANN avait été mal élu du fait de la faible participation. Nos concitoyens, qui avaient constaté que M. Bastard de Crisnay, soutenu par l'U.M.P., avait obtenu 300 suffrages de moins, n'en sont toujours pas revenus. 

Les tracts qu'il fait distribuer, comme le blogue auquel il se réfère, semblent plus faire appel aux moteurs populistes et aux faits divers, qu'à un projet, une vision pour LE VESINET.