Un pamphlet

Philippe BASTARD de CRISNAY a mis du temps avant de se lancer. Il le déclarait au Courrier et dans son second tract. Avec son équipe ils ont baptisé le week-end passé le week-end des "Quatre vérités". Il faut admettre que dans son troisième tract la charge est violente.

Après-demain, jeudi 13 février, se tiendra un Conseil Municipal relativement dense, probablement le dernier de la mandature, sauf si l'équipe sortante veut voter le budget avant la fin de son mandat. 

Onze délibérations dont deux conditionneront les années à venir :  Approbation du P.L.U. et concession pour l'aménagement des terrains de l'Hôpital. 

Et puis le débat d'orientation budgétaire qui devrait fixer les grandes lignes de la politique que la liste Jonemann/Grouchko entendra mener si elle est élue. 

Il va de soi dans ces circonstances qu'il était important pour l'ancien maire d'alerter l'opinion puisqu'il en conteste les choix et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y est pas allé avec le dos de la cuiller.

Selon Monsieur BASTARD c'est un scandale de l'ampleur de la Place du Marché (25 millions d'euro) qui se préparerait dans les terrains au sud de l'Hôpital. Relativisons toutefois la responsabilité de l'équipe en place : elle hérite d'un dossier que le calamiteux M. VARESE a bien laissé pourrir.

Le deuxième grief est beaucoup plus considérable : l'équipe en place va présenter demain la concession d'aménagement qui aura été négociée sans passer en commission, sans que les oppositions aient pu faire valoir une quelconque observation. 

Bien sûr elles pourront demain soir exprimer leurs critiques avant le vote MAIS à un mois de l'élection le procédé est quelque peu contraire à l'idée actuelle de la démocratie. 

Didier JONEMANN fera sûrement valoir qu'il a reçu un mandat il y a moins d'un an et invoquera sa légitimité SAUF QUE :

1. les électeurs d'avril 2013 ont plus voté à propos du P.L.U. que de la concession,
2. on pouvait attendre deux mois de plus,
3. M. JONEMANN a poussé des cris d'orfraie à chaque fois que ses prédécesseurs, M. FOY, M. VARESE, M. BASTARD mettaient le Conseil et partant les électeurs devant le fait accompli.

Une chose est sûre et M. BASTARD  l'a bien souligné dans son tract : voter cette décision à quarante jours de l'élection n'est pas prudent. 

Si M. GROUCHKO n'est pas élu, les recours pleuvront et les Vésigondins pleureront. 

Détail qui ne manquera pas de sel s'il est confirmé, l'association A.E.B., dont M. GROUCHKO a été le Président jusqu'à son élection en avril dernier, ne s'est pas désistée de son recours qui remonte à 2009 et qui conteste le choix d'une Z.A.C. concédée.

La première partie de la deuxième page est un procès à charge qui manque souvent de mesure et n'apporte pas les preuves de ce qu'il avance. Sauf peut-être pour ce qui concerne la patate chaude qu'est la ligne 19.

Nous laisserons les lecteurs et électeurs décider de ce qu'il faut penser de tous ces points.

La seconde partie de la page est plus intéressante. Elle montre bien ce qui saute aux yeux sur le blogue de l'équipe sortante : la plupart des réalisations mises en avant pour souligner son esprit d'entreprise sont en fait des projets initiés avant son élection et dont elle veut aujourd'hui recueillir les dividendes.

Évidemment il faut leur rendre cette justice qu'ils auraient pu tout arrêter ce qu'ils n'ont pas fait. 

Mais tout de même plutôt que de risquer de passer pour des "truqueurs" ce que ne manqueront pas de suggérer leurs adversaires n'avaient-ils pas dans leurs réalisations personnelles et dans leurs projets suffisamment à mettre en avant pour éviter de nous proposer au titre des archives 2013 :

1. l'agrandissement de la MJC avec les petits fours de l'association,
2. le concert de Noël de Sainte Marguerite avec les vitraux de Frédéric MITTERRAND,
3. le trentième marché de Noël des Jumelages avec les vieux routiers de nos villes sœurs,
4. le marché de Noël de l'église norvégienne dont on nous prétend sans vergogne que, comme tous les ans il accueille Didier JONEMANN...