Certains se sont émus que dans un précédent article intitulé "Le tirage au sort" notre correspondant est soulevé les trois risques auxquels est confrontée la liste Jonemann/Grouchko.
Pour ce qui concerne le troisième risque : recours introduit par un candidat du fait que les bulletins de vote ne seraient pas conformes (le nom d'une personne inéligible y figurerait), un beau tableau valant mieux qu'un long discours nous vous proposons celui-ci.
Pour les deux premiers cas : dans la mesure où le Préfet valide l'éligibilité des listes à chaque tour, nul ne peut lui contester le pouvoir de refuser d'enregistrer une liste devenue incomplète du fait de l'inéligibilité d'un des candidats.
C'est bien ce qu'il se passerait si le Conseil d’État prononçait l'inéligibilité de M. Jonemann avant le 11 mars pour le premier tour, avant le 26 mars pour le second tour (sauf à imaginer une fusion avec une autre liste ayant obtenue plus de 5% des suffrages exprimés).
Enfin et pour donner du grain à moudre aux juristes amateurs citons un projet de loi transposant la directive européenne 2013/1/UE concernant les modalités d'exercice du droit d'éligibilité aux élections au Parlement Européen.
b) Option 2 retenue : retrait de la candidature par l’autorité chargée de recevoir les candidatures en cas d’inéligibilité découverte avant l’élection.
Compte tenu des éléments exposés ci-dessus, c’est l’autorité administrative compétente, avertie par l’État d’origine de l’inéligibilité d’un candidat, qui retirera la candidature du candidat inéligible.
Ces dispositions, introduites à l’article 14-1 nouveau de la loi du 7 juillet 1977, répondent à la demande de la directive d’empêcher un candidat inéligible d’être élu si l’inéligibilité est découverte avant l’élection des représentants au Parlement européen.
La découverte de l’inéligibilité peut toutefois intervenir à deux périodes différentes :
- si elle est portée à connaissance avant la fin de la période de candidature : le candidat est retiré de la liste par le ministère de l’intérieur et la liste a la possibilité de remplacer le candidat, par coordination avec la possibilité qui est offerte à une liste de se compléter lorsque le Conseil d’Etat déclare irrecevable la candidature d’un ses membres de la liste. L’article 12 de la loi du 7 juillet 1977 prévoit dans ce cas que la liste dispose de 48 heures pour se compléter. Toutefois, ce remplacement doit en tout état de cause intervenir avant la fin de la période de candidatures.
- si elle est portée à connaissance entre la fin de la période de candidature et le scrutin : le candidat est retiré et la liste ne peut se compléter.
Certes comparaison n'est pas raison mais imaginons ce que ce raisonnement vaudrait en cas de recours pour manœuvre ayant pu avoir une influence sur le résultat du scrutin.
C'est ainsi que le juge de l’élection a retenu l'existence de manœuvres dans le cas d'inéligibilité d’une personne influente placée en tête de liste et faible écart entre les listes, CE, 20 mars 1996, Élections municipales de Bessèges, Rec., p. 902.
Espérons que la liste Jonemann/Grouchko sait ce qu'elle a fait et que son appétit n'aura pas pour conséquences de devoir affronter de nouvelles élections après celles de mars.
Fut un temps où le postulat de base en politique était :
"La femme de César doit être irréprochable."
Aujourd'hui il semble que ce serait, comme l'a énoncé le Maire lors de ses vœux :
"Ma faute n'était pas bien grave.
J'ai confiance dans la justice de mon pays."
Un vrai jus de chique !
RépondreSupprimerQue de blabla sous couvert de langage juridique !
À vrai dire, on s'en fout de tout ça
RépondreSupprimerEnfumage et verbiage pour un article qui passe a coté du sujet, à savoir, dans le cas Jonemann, il ne peut plus y avoir d'annulation de la liste quelque soit la date et l'heure a la quelle pourrait se pronocer le CE.
RépondreSupprimerLa "mort subite" de l'un des colistiers n entraîne pas de rejet de la liste lors d'une election municipale.
Le reste n'est que bouillie pour les chats et gesticulation au profit evident du commanditaire de ce blog.
Encore une énormité de plus, le préfet ne peut pas refuser une liste devenue incomplète entre les deux tours. Le cas du décès s'est produit plusieurs fois.
RépondreSupprimerVous n'êtes pas un juriste et ça se voit, au lieu de nous noyer dans de propos plus ou moins hors sujet, la situation est bien plus simple : une liste devenue incomplète après son enregistrement ne peut être annulée - le cas inéligibilité ne s'étant probablement jamais présenté (en tout cas aucune jurisprudence), cela pourra laisser ma possibilité aux aventuriers des procédures de le tester mais avec bien peu d'éléments sur lesquels s'appuyer.
la liste Jonemann sans Jonemann c'est comme le coca light face au coca traditionnel.
RépondreSupprimerD'ou une question :qui va bien pouvoir émerger comme maire ?
Celui qui est sur l'affiche ! Secret de polichinelle, donc...C'est la liste "GROUCHKO"...
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