Deux respectables anciens élus du Vésinet, membres de l'équipe de M. FOY, se disputent dans nos colonnes aux propos de la crise qui frappe le Théâtre.
Nous les laissons gérer leur déception amicale (que nous les prions de garder privée) et voulons nous concentrer sur la grave menace que représente la politique de la nouvelle municipalité ?
Emporté par le désir de défendre son équipe M. FRILLEY a écrit :
Le problème du théâtre est réel mais il survivra. En cette période de vaches
maigres où l'état augmente les charges de la Ville de quelque 6 millions
d'euros, il faut se restreindre, hélas !
Une place au théâtre coûte le double de ce qu'elle est vendue.
C'est déjà beaucoup mieux qu'à l'Opéra de Paris où, si mes informations sont
exactes, le facteur est de 6 !
Il faut chercher des solutions pour réduire les dépenses en conservant un
maximum de services équilibrés aux Vésigondins qui les paient.
Des slutions sont à trouver. Intercommunalité, peut-être. Peut-être un partage
des services administratifs qui certes réduirait l'indépendance de l'ACAL qui
aujourd'hui est peut-être un peu trop isolée. Indépendance dans sa créativité,
oui, bien sûr ! Mais dans la gestion, ceux qui paient ont le droit de se
manifester.
Déjà en 2008 l'équipe VARESE, de sinistre mémoire, menaçait l'ACAL (association du Centre des Arts et Loisirs) qui gère Théâtre et Cinéma en voulant réduire ses subventions.
Un mouvement "Les amis du Théâtre et du Cinéma" organisait une pétition rappelant les bienfaits, tant culturels, que sociaux et économiques qu'apportait l'ACAL.
Bien sûr, depuis les choses ont changé.
En 2007, Le Vésinet, dont le maire était Président de la C.C.B.S, rayonnait culturellement.
Son conservatoire, son Théâtre et son cinéma, sa bibliothèque, et sa MJC drainaient un grand nombre de nos voisins apportant de ce fait notoriété et flux économiques. Son projet de Mediathèque était considéré.
L'impéritie
des différentes équipes municipales ont fait du Vésinet le vilain petit
canard de la Communauté de Communes (C.C.B.S.), une sorte de dindon de
la farce.
En 7 ans la Ville de Chatou, appuyée par la C.C.B.S. s'est enrichie d'une médiathèque et a développé son propre conservatoire, Croissy a réalisé son Espace Chanorier et les autres communes de la CCBS ont été dotées, qui d'une piscine, qui d'un parc paysager, qui ...
Au Vésinet : rien !
Pis encore dans la foulée du rapprochement opéré par l'équipe VARESE entre la bibliothèque du Vésinet et celle de Croissy, l'équipe municipale actuelle, élue en 2013, prépare la fusion des Services de la Ville avec ceux de Croissy ! En attendant la fusion des communes ?
M. FRILLEY revendique pour "ceux qui paient" le droit de se manifester dans la gestion.
- Faut-il en déduire que comme du temps du Projet Place du Marché l'équipe de M. FOY considère que seuls paient ceux qui pensent comme elle. Et qu'en conséquence seuls ceux-là peuvent se manifester ?
- La Ville est toute puissante dans la Gestion du Théâtre. Elle
détient un grand nombre de postes d'administrateur et aucun Conseil
d'Administration ne saurait passer outre sa volonté. Mme de la Barre et
M. d'Aboville en ont fait la cruelle expérience.
- Le montant des subventions accordées par la Ville est le même que du temps
où M.
FRILLEY, un des principaux adjoints de M. FOY votait le budget et la subvention. S'agissait-il alors d'un abus des fonds publics ?
- A cette époque M. FRILLEY se targuait d'être un des plus gros contributeurs du Théâtre. Faut-il considérer que ce faisant il profitait d'une "manne" municipale ?
Aujourd'hui l'ACAL continue d'être un facteur puissant du bien-être au Vésinet.
En France les théâtres publics sont subventionnés.
C'est la fameuse exception culturelle à laquelle se sont ralliés tous les partis républicains. La plupart des scènes nationales et, plus près de nous, les scènes locales, sont subventionnées jusqu'à 70 ou 80%.
Cela permet la production de spectacles d'arts et essai, d'accueillir des débutants, de proposer des tarifs aidés pour certains publics, jeunes, personnes à mobilité réduite ou simplement à revenus modestes.
Le Théâtre du Vésinet peut s'enorgueillir d'être subventionné à moins de 50%. Il est une anomalie dans le paysage. Pourtant il a une programmation variée qui satisfait de nombreux publics, ce dont nous nous sommes régulièrement fait l'écho dans ces pages.
L'ACAL, le Théâtre et le Cinéma, avec d'autres associations majeures du Vésinet (la M.J.C., l'U.S.V.) sont ces fleurons qui contribuent à ce que notre belle ville ne soit pas juste une banlieue dortoir, un quartier de la Boucle, un ghetto pour riches, mais comme le voulaient ses fondateurs, une Ville Parc, tout à la fois oasis de verdure et laboratoire social, une exception positive.
L'équipe municipale, soutenue par le clan FOY (M. FRILLEY en tête), est en train de mettre à mal ces fleurons. C'est d'autant plus ironique que lors de sa campagne elle s'est bien gardée d'avouer ce projet.
Elle ne peut pourtant même pas
invoquer une bonne foi qui aurait été surprise puisqu'elle était déjà aux commandes
l'année précédente et qu'elle avait voté sans broncher un budget qui ne
prévoyait nullement de diminuer les subventions de ces associations.
Lorsqu'il était en mal d'idées pour se faire élire, M. GROUCHKO avait avancé une idée "décoiffante" : il allait faire classer notre Ville au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il en parlait encore à la presse cet été.
Hélas, le ridicule ne tue pas.
Il faudrait que M. GROUCHKO
dise aux Vésigondins
quelle Ville il propose de faire classer ?
La VilleParc, indépendante, qui forçait l'admiration des générations ?
ou
une banlieue dortoir, annexe de Croissy sur Seine, simple quartier où M. GROUCHKO veillera à ce que les poubelles soient vidées et les feuilles ramassées ?
Il faudra aussi, n'en déplaise à M. FRILLEY que le Maire honoraire et son clan, en particulier l'adjointe "inaudible" à la Culture, disent s'ils soutiennent la politique de nivellement par le bas qu'annonce le débat d'orientation budgétaire ou s'ils s'en désolidarisent.